La nouvelle année est l'occasion de prendre de bonnes résolutions, mais également de prendre un nouveau départ. Maintenant que ma thèse est officiellement terminée, j'ai pris la décision de m'accorder du temps. À la fois pour me recentrer sur mes envies, mes besoins, mais également pour me consacrer à mes différents projets d'écriture. Et pour bien commencer cette nouvelle année placée sous le signe des projets personnels et de l'écriture, j'ai démarré un nouveau « Bullet Journal » ; dans cet article, je vous propose de vous faire découvrir comment je me sers de cet outil et comment je l'utiliserai pour planifier mes projets.
1. Le Bullet Journal, c'est quoi ?
Le « Bullet Journal » est un outil imaginé par un designer américain, Ryder Carroll. Il s'agit d'un système d'organisation flexible et personnalisable, à mi-chemin entre l'agenda, le carnet de notes et le journal intime. La méthode proposée par Ryder Carroll est très simple et ne nécessite que deux choses : un carnet et un stylo. Elle repose ensuite sur des listes de tâches, journalières, hebdomadaires, mensuelles, annuelles ; et sur un système de rubriques et de puces permettant de visualiser les tâches réalisées, abandonnées ou reportées. Un index au début du carnet permet de retrouver facilement les différentes rubriques de votre BuJo.
Je ne vais pas vous présenter la méthode en détails ; d'une part, parce qu'il existe des dizaines et des dizaines de sites consacrés au Bullet Journal (voir par exemple
le site officiel (en anglais) ;
le blog Soho Hana (en français) ou
le site Journaling (en français)). D'autre part, mon utilisation du Bullet Journal s'éloigne assez du concept de base. En effet, même si la méthode m'a beaucoup inspirée quand je l'ai découverte, je ne me suis jamais retrouvée dans l'utilisation de l'index, des rubriques ou des puces. J'ai donc bricolé mon propre Bullet Journal, fidèle à la philosophie du
totalement personnalisable propre à la méthode de base.
2. Le Bullet Journal : entre agenda, planner et journal intime
Depuis le début de mes études, j'ai toujours été adepte des « to do list » journalières et hebdomadaires pour m'aider à planifier mes révisions, mes travaux à rendre, mes tâches quotidiennes, etc. Écrire les tâches à réaliser permet à notre cerveau d'en être débarrassé ; cela permet de ne pas encombrer notre esprit avec des pensées superflues. Ce principe s'applique également aux émotions et aux sentiments - certains psychiatres conseillent d'écrire ce que l'on ressent (notamment en période de dépression et/ou d'anxiété) pour évacuer les idées obsessionnelles qui peuvent alimenter le stress, la dépression et qui peuvent perturber le sommeil. Ils insistent d'ailleurs sur la nécessité d'écrire à la main, ce qui permet au cerveau de mieux enregistrer le processus (par rapport à l'écriture à l'ordinateur). J'ai fait l'expérience du « journal intime » en grande période de fatigue émotionnelle : j'écrivais sur un cahier tout ce que je ressentais, tout ce qui m'angoissait terriblement, tout ce qui pesait sur mon moral. Cette méthode m'a convaincue. De même, une amie m'avait conseillé d'écrire chaque soir une « liste du bonheur » composée de trois faits positifs s'étant produit dans la journée. Là aussi, cette façon de positiver m'a beaucoup apporté.
Le Bullet Journal permet de regrouper toutes ces choses dans un seul et même carnet. Au lieu de se disperser entre les post-it, les fichiers excel, les différents carnets, on centralise tout dans un seul et même cahier. Toutefois, libre à chacun de s'organiser comme il l'entend : certains utilisent le BuJo uniquement pour son aspect « gestion de l'emploi du temps » ; quand d'autres l'utiliseront davantage pour son aspect « prise de notes ».
3. Mon Bullet Journal et moi
Mon BuJo me sert de « carnet fourre-tout » ; dans lequel je centralise tous les documents qui me permettent de mieux m'organiser au quotidien. Je suis d'une nature assez désorganisée (si vous pouviez voir dans quel état se trouve mon dossier informatique contenant les chapitres de
Prophétie Nordique, vous comprendriez ma douleur...) Le fait d'utiliser un seul outil pour centraliser mes documents m'aide à ne pas m'éparpiller, mais surtout, à retrouver facilement mes papiers.
J'utilise un carnet A4 de la marque « BonCahier » - oui, tant qu'à faire, je laisse libre cours à ma passion pour la jolie papeterie ! À l'inverse des adeptes du traditionnel BuJo, je structure mon planner avec des feuilles imprimées. Cela me demande un investissement important au début (parce que j'aime bien bricoler pour obtenir des trucs un peu créatifs) mais lorsque les rubriques sont prêtes, il ne me reste qu'à les imprimer. Cela ne me prend que quelques secondes. Me connaissant, si je devais tracer à la main à chaque fois que j'ai besoin d'une nouvelle page, j'abandonnerai par paresse...
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Mon carnet de la collection BonCahier |
Mon Bullet Journal se compose de plusieurs rubriques :
- En première page, j'inscris mes objectifs de l'année ; ce sont les bonnes résolutions que je souhaite tenir et les projets importants que je souhaite accomplir durant l'année. Je divise mes objectifs en plusieurs catégories : professionnel, personnel, écriture, loisirs. Cette première page s'accompagne d'un avancement annuel, pour noter les étapes de ma progression.
Vous pouvez cliquer sur les images pour les agrandir ;)
- Ensuite, chaque mois démarre par un calendrier et une liste d'objectifs
mensuels. Sur le calendrier, je note les évènements
importants (rendez-vous, anniversaire, travaux à rendre) avec un code
couleur associé à chaque domaine : bleu pour les loisirs ; vert pour le
travail ; rose pour la famille ; orange pour les mémos. Sur la page des
objectifs, je liste les choses importantes à faire durant le mois,
divisées en plusieurs catégories comme pour les objectifs annuels.
- Quand cela s'avère utile, je complète avec un planning hebdomadaire, comprenant une « to do list » hebdomadaire (pour les tâches que je dois faire durant la semaine) et une « to do list » pour chaque jour de la semaine (pour les tâches au jour le jour). Il m'arrive souvent de compléter tout ça avec une « to do list » quotidienne supplémentaire, dans un petit carnet à part, quand la semaine est vraiment chargée. Chaque tâche accomplie voit sa puce coloriée. Cela permet de repérer facilement ce que je n'ai pas fait.
- Le Bullet Journal me sert également à la tenue de mes comptes bancaires, afin d'évaluer mes dépenses. Il me sert également pour suivre mes remboursements de santé.
- Mon BuJo comprend également beaucoup de « listes » inclassables : liste de souhaits ; liste des derniers films vus ; liste d'anniversaires ; liste de vacances ; prises de notes diverses ; etc. La dernière « liste » que j'ai testée, c'est la liste d'apaisement. Confrontée à une situation très angoissante (ma soutenance de thèse), j'avais besoin de quelque chose pour me rassurer. L'objectif de la liste d'apaisement était de lister toutes les sources d'angoisse liée à ma soutenance. Et pour chaque source d'angoisse, je devais réfléchir calmement à des solutions ou à des sources d'apaisement. Par exemple, j'avais noté comme première source d'angoisse « J'ai peur d'être déstabilisée par les questions du jury et de ne pas savoir y répondre » ; juste en dessous, j'ai listé plusieurs points : « je vais préparer les questions avec mon directeur » ; « je vais m'entraîner à répondre durant une soutenance de répétition » ; « je suis la personne qui connaît le mieux mon sujet de thèse » ; « il existe plusieurs stratégies de réponses que je peux mobiliser pour ne pas me laisser déstabiliser » ; etc. Cela m'a vraiment beaucoup aidée. J'ai même réécrit plusieurs fois une source d'angoisse pour bien enfoncer le clou quand je recommençais à stresser.
4. Le Bullet Journal et l'écriture
Cette année, je compte bien profiter des avantages du BuJo pour m'organiser efficacement sur le plan de l'écriture. Je suis encore en train de réfléchir à la manière dont je vais me servir de mon planner pour mes projets, mais j'ai déjà quelques petites idées. Comme l'année dernière, je compte participer aux «
challenges Premier Jet » du forum
Cocyclics avec mon projet
Sous les écailles du dragon ; le challenge étant de terminer la rédaction d'un premier jet de roman en une année. Je vais me servir de mon Bullet Journal pour évaluer l'avancement de mon projet ; je l'avais déjà fait pour
Prophétie Nordique cette année. C'est intéressant, en fin d'année, de regarder comment le projet s'est construit.
Je pense aussi utiliser mon Bullet Journal pour centraliser mes différents projets. J'utilise plusieurs carnets pour noter les idées de roman ou de nouvelles qui me viennent au fur et à mesure. Ce sera sans doute utile de tout centraliser au même endroit, notamment pour mieux visualiser mes projets et m'attaquer aux différentes nouvelles auxquelles j'ai réfléchi.
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Si vous utilisez un Bullet Journal pour organiser vos projets d'écriture, je serais ravie de savoir comment. Je suis preneuse de vos conseils !