« La lecture nous donne un endroit où aller lorsque nous devons rester où nous sommes » – Mason Cooley

mercredi 6 septembre 2017

Etherval n°10 - Adamantis (Les métaux)

Titre du numéro : Adamantis (Les métaux),
Etherval n°10
Auteur : Collectif
Genre : Fantasy, Science-fiction, Fantastique
Public visé : Adultes
Année de parution : Mai 2017
Édition : Revue Etherval



Quatre fleurs : J'ai bien aimé

Note 4 sur 5



Quatrième de Couverture


L’Homme rêve, l’Homme est capable de travailler le métal. Nous l’honorons à travers l’or des dragons. Il nous protège à travers le métal enchanté des épées. Il nous mène toujours plus loin, jusqu’aux étoiles, grâce aux carlingues de nos vaisseaux. Nos auteurs souhaitaient donc lui rendre hommage (le résumé de chaque nouvelle est disponible sur le site web de la revue).


Ce que j'ai pensé d' « Etherval Adamantis » | Critique sans spoilers


Je remercie la revue Etherval de m'avoir permis de découvrir ce numéro, grâce à leur jeu concours sur leur page Facebook ! Je ne suis pas déçue d'avoir opté pour le numéro consacré aux métaux, Etherval Adamantis, car j'ai beaucoup apprécié ce moment de lecture. Les huit nouvelles qui le composent sont toutes de qualité. Et même si certaines m'ont moins convaincue que d'autres (mais c'est souvent - voire toujours - le cas lorsqu'on lit une anthologie ou un recueil de nouvelles), elles m'ont toutes fait passer un agréable moment.

Mon coup de cœur va à « La Danse du Soleil » de Mélody Gervais. Une nouvelle qui traite le thème des métaux d'une façon très originale, servie par une ambiance sensuelle et intimiste, ainsi qu'une jolie plume. Une nouvelle qui m'a littéralement envoûtée. L'illustration qui l'accompagne est également très belle. Ma préférence va ensuite à la nouvelle « Ainsi parlèrent les Sylas » d'Amélie Bousquet, qui nous laisse entrevoir un monde riche et complexe, que j'aimerais beaucoup découvrir dans d'autres de ses écrits. J'ai aussi beaucoup apprécié la nouvelle d’Aurélie Genêt et Sylvain Lamur, « Pour tout l'argent du monde ». Leur nouvelle repose sur une alternance de points de vue que j'ai trouvée vraiment très réussie, où des personnages qui n'ont à première vue aucun lien, finissent par se retrouver confrontés les uns aux autres. La plume des auteurs est par ailleurs très agréable à lire.


Mon avis en résumé


Adamantis est un numéro de la revue Etherval que j'ai trouvé particulièrement réussi ! Les nouvelles sont toutes de qualité ; et un grand soin est apporté à la revue dans son ensemble (interview, fiche de lecture, missives d'Etherval, etc.) Je recommande.

vendredi 1 septembre 2017

Djinn, La maudite de Jean-Louis Fetjaine


 Trois fleurs : Une lecture en demi-teinte


Titre : Djinn, la maudite
Auteur : Jean-Louis
Genre : Fantasy historique
Public visé : Adulte, Jeunes Adultes
Année de parution : 2017
Nombre de pages : 288 pages (Fleuve éditions)

Quatrième de Couverture :  1130, Princée d’Antioche – au nord de l’actuelle Syrie.
Fille du roi Baudouin de Jérusalem, la princesse Alix d’Antioche s’apprête à accoucher en secret de son enfant illégitime, fruit de ses amours avec le connétable Renaud Mazoir. Personne ne doit apprendre cette naissance : sa mère a décidé que l’enfant ne survivrait pas. Mais son père, prévenu par ses informateurs, arrive à temps pour le sauver. L’accoucheuse, elle, est sacrifiée, non sans avoir jeté sur Alix une malédiction : l’esprit malin d’un Djinn s’attache désormais à ses pas.
Mis à l’abri des velléités meurtrières de sa mère, le nouveau-né grandira au sein de la mystérieuse secte des Assassins ; son destin sera lié à celle-ci. Et la princesse maudite, poussée par son ambition dévorante, se voit emportée dans les tourments d’une terre dont l’histoire s’écrit trop souvent dans le sang…

De Byzance à Jérusalem, d’Alep à Damas, une grande fresque où se côtoient l’histoire et le fantastique, dans le fracas des batailles incessantes entre Turcs, Byzantins et Croisés.

Ce que j'en ai pensé (sans spoilers) : J'ai acquis Djinn, la maudite cette année, aux Imaginales, après l'avoir découvert en librairie. Il faut dire que le roman avait un argument de poids : son auteur, Jean-Louis Fetjaine, que je connaissais grâce à sa Trilogie des Elfes. Un livre que j'adore et qui fait partie de mes références. J'étais donc impatience de découvrir ce que pouvait nous concocter l'auteur, dans une ambiance historique fort différente de ses cycles arthuriens habituels. Et c'est là un point fort de l'ouvrage ; l'aspect dépaysant d'une fantasy d'inspiration orientale, au temps des croisades. Un univers et une époque que je connais très mal, en réalité. J'étais donc heureuse de sortir de ma zone de confort et de découvrir quelque chose de nouveau. Cependant, la lecture s'est parfois révélée ardue, car les noms arabes et les références historiques ne sont pas toujours simples à saisir et à mémoriser.

Globalement, j'ai été déçue par ma lecture. Le roman est certes bien écrit, Jean-Louis Fetjaine maîtrise son sujet, ses personnages, son histoire et sait poser des décors qui font rêver. Mais je n'ai jamais réussi à me laisser captiver par l'intrigue. Les personnages sont nombreux, et j'ai eu l'impression de les survoler tout du long. J'ai eu le sentiment qu'ils manquaient de profondeur. Et que leur histoire était trop vite racontée. De même, je n'ai pas trouvé l'intrigue globale très palpitante, ni très immersive. Encore une fois, j'ai eu le sentiment de « survoler » les choses.

Ma frustration est certainement liée au fait que ce roman s'apparente beaucoup à un premier tome d'une plus vaste série - voire carrément à une préquelle. Or, rien n'indiquait qu'il s'agissait d'un premier tome, et je l'ai donc lu avec les attentes réservées à un one-shot.

Mon avis en résumé : Djinn, la maudite, est un roman bien écrit, bien documenté, servi par une belle plume, qui nous fait découvrir une fantasy historique orientale, assez peu abordée par le genre habituellement. L'auteur peine néanmoins à rendre attachants ses nombreux protagonistes, et à donner de l'envergure à l'intrigue. Son roman semble avant tout se poser comme l'amorce d'une histoire plus vaste (même s'il se suffit à lui-même).