« La lecture nous donne un endroit où aller lorsque nous devons rester où nous sommes » – Mason Cooley

dimanche 23 décembre 2018

Le chant des ronces de Leigh Bardugo

Titre : Le chant des ronces
Auteur : Leigh Bardugo
Genre : Fantasy
Public visé : Adolescents
Année de parution : 2018
Nombre de pages : 352
Édition : Milan Éditions



Quatre fleurs et demi : Je suis conquise

Note 4,5 sur 5



Quatrième de Couverture


Embarquez dans un voyage vers des terres sombres et dangereuses, peuplées de villes hantées et de bois affamés, de monstres bavards et de golems en pain d'épices, où la voix d'une sirène peut invoquer une tempête mortelle, où les rivières font de terribles promesses d'amour... Lire le résumé de chaque conte.


Avant de partager mon avis de lecture


Je ne connaissais Leigh Bardugo qu'à travers le nom de ses autres romans et je n'ai donc pas fait le rapprochement quand j'ai découvert ce petit bijou en librairie. Tout de suite, le superbe format du livre a accroché mon regard. Il m'a intriguée et séduite. Quand j'ai vu que le Chant des ronces était proposé durant l'opération Masse Critique du site Babelio, j'ai candidaté avec enthousiasme. Et j'ai été sélectionnée (#DansedelaJoie) : les éditions Milan m'ont offert ce livre en l'échange d'une chronique. Un grand merci à eux. C'est donc le premier livre de Leigh Bardugo que je lisais. Je ne connaissais pas du tout son univers de base, mais ça n'a absolument pas gêné ma lecture.


Ce que j'ai pensé du « Chant des Ronces » | Critique sans spoilers


Le Chant des Ronces est un ouvrage magnifique. Je ne peux commencer ma critique autrement, car les histoires de Leigh Bardugo sont livrées dans le plus bel écrin qui soit. Le livre possède une couverture rigide, magnifiquement illustrée, avec un titre au nom évocateur et à la calligraphie soignée.

Heureusement que je ne m'étais pas attardée à le feuilleter trop longuement en librairie ! La magie des illustrations qui s'esquissent à mesure que les pages se tournent et que l'histoire avance n'aurait pas aussi bien opéré ! Je n'avais jamais vu rien de tel jusque-là et cette idée est vraiment chouette ! Elle est, en outre, superbement réalisée dans le chant des ronces. Des petits dessins viennent former un encadrement autour de chaque histoire et chaque conte se conclut par une illustration complète sur deux pages. C'est magnifique !

Pour ne rien gâcher, les contes qui nous sont racontés sont à la hauteur de leur superbe écrin. Six historiettes nous sont livrées, sous la forme de contes grinçants et cyniques, reprenant les codes des vieux contes traditionnels pour mieux s'en émanciper. Leigh Bardugo nous raconte des histoires tantôt tendres, tantôt cruelles, mais toujours soupçonnées de vieille magie. J'ai adoré Ayama et le bois aux épines, ainsi que le Renard trop rusé. Ces deux nouvelles possèdent une ambiance de vieux conte parfaitement retranscrite, mais sont transposées avec un oeil critique et sévère qui donne un ton cynique et pragmatique à l'ensemble. J'ai aussi beaucoup apprécié Petite Lame, dont le dénouement est savoureux. Je n'ai en revanche pas adhéré à la nouvelle Petit Soldat, qui s'est avéré être une réécriture (de Casse-noisette) moins réussie que les autres nouvelles du recueil. J'ai trouvé le tout moins maîtrisé et plus hasardeux, même si cela reste un texte de qualité qui soulève des thématiques très intéressantes.


Mon avis en résumé


En conclusion, je suis conquise par le Chant des ronces de Leigh Bardugo. Ce somptueux ouvrage n'est pas seulement beau, il renferme également de savoureux contes aux morales aiguisées comme des épines de rose. Comme le dit si joliment la quatrième de couverture, « si l'amour s'exprime avec des fleurs, la vérité exige des épines. »