Crédit image : Smells like spring
Après un début d'année un peu chaotique au niveau de l'écriture, entre
l'abandon d'un projet à peine amorcé et le syndrome de la page blanche
dont j'ai bien eu du mal à me défaire, le printemps souffle un vent frais sur mes envies et projets. J'ai toujours adoré le printemps. On quitte la morosité de l'hiver, et on profite des premières douceurs du soleil. Le printemps m'inspire, car il me redonne goût aux choses que la déprime hivernale avait rendues tristes...
Vaincre le syndrome de l'écrivain qui n'écrit pas...
Pour commencer cette nouvelle année, j'ai dû vaincre ma peur de la page blanche, mais aussi ma démotivation générale par rapport à l'écriture. Je ne crois pas qu'il existe une recette miracle pour combattre le syndrome de l'écrivain qui n'écrit pas... Chaque personne doit trouver son rythme, comprendre ses envies, utiliser ses ressources. Certaines personnes auront besoin de lâcher prise complètement, d'arrêter l'écriture pendant quelques temps, de se changer les idées, d'écouter leur Muse et de changer de projet, de se forcer à écrire... Cela dépend de la personne, et de la période. Ce qui marche à un moment donné ne remarchera peut-être pas la prochaine fois.
Pour moi, il a été question d'abandonner mon projet Sous les écailles du dragon, d'accepter que ce n'était pas le bon moment pour cette histoire. De me lancer dans un autre projet, un spin-off de Prophétie Nordique, consacré au peuple des Nymphes. De prendre du recul par rapport à l'écriture, en me consacrant à tout autre chose, notamment aux jeux-vidéos. J'ai pris du plaisir en m'investissant dans un jeu dont l'histoire et les personnages m'ont transportée. Lorsque je l'ai terminé, je me suis rendue compte que j'avais à nouveau envie d'écrire. Que j'avais envie de raconter des histoires comme celle que j'avais suivie. Muse s'était assez ressourcée.
...grâce à la méthode du sablier
Pour vaincre ma peur d'écrire, j'ai testé une méthode d'écriture : la méthode du sablier, proposée par l'auteure Samantha Bailly. L'objectif est de consacrer chaque jour de la semaine un temps spécifique à l'écriture, et d'augmenter progressivement le temps alloué pendant les sessions (cinq minutes d'écriture le premier jour ; dix minutes le deuxième jour ; etc.)
Je ne partais pas forcément convaincue par cette méthode, car je suis du genre à vouloir me consacrer à de longues sessions d'écriture. Et à moins d'avoir deux heures devant moi, je n'ai pas envie de m'y mettre. Sauf que... en cas de blocage, relancer la machine par des sessions très courtes s'avère très efficace. Le premier jour, j'ai utilisé les cinq minutes pour ouvrir mon fichier, et penser à ce que j'avais envie d'écrire. Concrètement, je n'ai pas utilisé ces cinq minutes pour écrire, mais pour désacraliser le moment de l'écriture, ne plus redouter d'ouvrir mon fichier. Ces cinq minutes m'ont permis de créer une sorte de bulle, où seule l'écriture importait. Le lendemain, j'ai utilisé les dix minutes pour écrire ce à quoi j'avais réfléchi la veille... Et j'ai continué en augmentant les séances. Et cela m'a permis de commencer à écrire le prologue de mon nouveau projet, Les larmes de Caledë.
Je ne partais pas forcément convaincue par cette méthode, car je suis du genre à vouloir me consacrer à de longues sessions d'écriture. Et à moins d'avoir deux heures devant moi, je n'ai pas envie de m'y mettre. Sauf que... en cas de blocage, relancer la machine par des sessions très courtes s'avère très efficace. Le premier jour, j'ai utilisé les cinq minutes pour ouvrir mon fichier, et penser à ce que j'avais envie d'écrire. Concrètement, je n'ai pas utilisé ces cinq minutes pour écrire, mais pour désacraliser le moment de l'écriture, ne plus redouter d'ouvrir mon fichier. Ces cinq minutes m'ont permis de créer une sorte de bulle, où seule l'écriture importait. Le lendemain, j'ai utilisé les dix minutes pour écrire ce à quoi j'avais réfléchi la veille... Et j'ai continué en augmentant les séances. Et cela m'a permis de commencer à écrire le prologue de mon nouveau projet, Les larmes de Caledë.
...grâce aux rituels d'écriture
L'année dernière, je vous avais expliqué pourquoi je préférais parler de « rituels d'écriture » plutôt que de routine d'écriture ; cette dernière me donnant l'impression de culpabiliser les personnes qui ne peuvent pas écrire régulièrement. Avec la fin de ma thèse, j'avais peu à peu perdu mes rituels, et j'avais même fini par les mettre complètement de côté quand j'ai voulu recommencer à écrire cette année. Grâce à la méthode du sablier, j'ai retrouvé l'envie de me créer ma « bulle d'écriture » ; et pour que ma bulle soit la plus confortable possible, j'ai renoué avec mes rituels.
Pour démarrer ma session d'écriture, je commence par diffuser un peu d'huile essentielle dans mon bureau. Une synergie revitalisante (c'est à dire un mélange de plusieurs huiles essentielles) de chez Nature & découvertes qui permet de créer une atmosphère vivifiante, stimulante, propice à l'écriture. Je suis vraiment convaincue par les bienfaits des huiles essentielles, et celle-ci fonctionne très bien pour donner un petit coup de fouet, tout en restant apaisante. Sinon, j'aime bien aussi la bergamote seule, qui créé une atmosphère très relaxante.
Ensuite, je me prépare une boisson chaude, un thé généralement. Puis je coupe mon diffuseur (pour ne pas saturer l'air, il ne faut pas diffuser d'huile trop longtemps). Et juste avant de démarrer, j'active le chronomètre de mon téléphone (c'est mon sablier 2.0), j'allume une bougie et je commence par relire les dernières phrases que j'ai écrites. Après quoi, je peux commencer à rédiger !
...grâce l'écriture de projets courts
Quand on éprouve des difficultés à écrire, certains auteurs préconisent de se
consacrer à des projets courts, comme les nouvelles. Les projets courts
permettent de renouer avec l'écriture, et peuvent donner la
satisfaction d'aller au bout de quelque chose. C'est une méthode que
j'applique régulièrement. Et qui fonctionne très bien pour moi. J'adore écrire des interludes - des tranches de vie pour mes personnages, qui ne s'insèrent pas dans mon roman. Cette méthode me permet de renouer avec mes personnages dans un cadre plus « décontracté ». Plus récemment, je me suis mise à la fan-fiction (avec les jeux vidéos de Bioware, Dragon Age et Mass Effect, qui ont un effet très stimulant sur mon inspiration et ma motivation). Et cela m'aide à écrire de courts textes uniquement pour m'amuser.
Peu à peu, je commence à prendre goût à l'écriture de nouvelles. Les deux dernières semaines, je me suis beaucoup investie sur la rédaction d'une nouvelle fantastique, afin de l'envoyer à une revue. Leur appel à texte (ou AT) était dédié aux voyages temporels. Et cela m'a beaucoup inspiré. Il existe des sites répertoriant les AT des revues, comme Épopées fictives (pour la SFFF) ou Le Coin des Appels à textes : jeter un œil aux thèmes des AT peut stimuler l'imagination !
En résumé, ce sont les principales méthodes que j'ai mobilisées en ce début d'année pour vaincre mon syndrome de l'écrivain qui n'écrit pas ; et j'en suis satisfaite puisque ça a fonctionné !
Au plaisir de vous lire,
Adèle Weiss - Des mots de tête
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire